(Traduction de l'Anglais de Claude B. Levenson et Anne Benson)
A. Question: est-il possible d'établir une pleine ordination de bhiksuni conformément à la tradition Vinaya Mulasarvastivada ayant eu cours au Tibet?
Oui, l'ordination de bhiksuni serait réalisable de deux manières:
1. l'ordination des Bhiksuni par des Bhiksus Mulasarvastivada uniquement
D'après les citations suivantes du Vinaya, le Bouddha a autorisé les bhiksus à ordonner les bhiksunis:
2. L'ordination de Bhiksuni par un double Sangha de Bhiksunis de la lignée Dharmagupta et de Bhiksus de la lignée Mulasarvastivada
B. Question: Pour transmettre les préceptes, faut-il les avoir soi-même, ou en avoir de plus élevés encore? Le Sangha masculin, et lui seul, est-il alors autorisé à transmettre les préceptes de bhiksuni?
Oui, parce que les préceptes de bhiksu sont soit considérés comme étant plus élevés que ceux de bhiksuni ou comme étant de même nature (ngo bo gcig; ekabhava) que les préceptes de bhiksuni. Il en va ainsi parce que:
1. Il est dit que si un bhiksu se transforme en femme, elle a automatiquement les préceptes de bhiksuni et n'a pas besoin d'une nouvelle ordination. Pareillement, si une bhiksuni se transforme en homme, il a automatiquement les préceptes de bhiksu et n'a pas besoin de les reprendre. (Cf. l'addendum sur la transformation des genres, avec traduction du canon Pali, Vin. III 35, 12-24.) Un passage analogue se trouve dans le Vinaya Dharmagupta: "En ce temps-là, un bhiksu s'est transformé en femme. Les bhiksus interrogèrent le Bouddha, "Doit-il être exclu [du Sangha]?" Le Bouddha dit, "Non, il ne doit pas être exclu. Il est autorisé à se joindre au Sangha des Bhiksuni, de garder son upadhyaya, son acarya et son ancienneté d'ordination précédente." (23)
2. Dans le Vinaya Pali, il est dit que seul le Sangha des moines a ordonné les 500 femmes accompagnant Mahapajapati, de même que les autres femmes. Ces ordinations ont été accomplies selon l'avis du Bouddha lui-même. Pour transmettre les préceptes, il n'y avait pas besoin de bhiksunis. Plus tard, à cause de l'embarras montré par certaines femmes pour répondre à des questions intimes devant les bhiksus, il est dit que le Bouddha a institué la procédure selon laquelle la présence d'une supérieure bhiksuni est requise pour poser ces questions, etc. Ceci est clair d'après le Vinaya Pali, textes que les historiens considèrent comme la première version écrite du Vinaya.
3. Au premier Concile après le parinirvana de Bouddha, il est dit que le Bhiksu Upali a récité l'intégralité du Vinaya Pitaka. Dans ce cas, il doit avoir récité également le Bhiksuni Pratimoksa Sutra. Upali ne menait pas posadha, mais il a récité le Bhiksuni Pratimoksa Sutra en tant que partie du recueil des enseignements du Bouddha. Il a été autorisé à le faire, bien que n'ayant pas les préceptes de bhiksuni. De la même manière, les études tibétaines de geshe incluent l'étude du Vinaya des Bhiksuni.
C. Question: Est-il possible pour les nonnes tibétaines de recevoir la pleine ordination de bhiksuni en accord avec la tradition du Vinaya selon la lignée de Dharmagupta ayant eu cours en Chine, en Corée, à Taiwan, au Vietnam, etc.?
Oui. L'ordination doit être accomplie par dix bhiksus et dix bhikunis de la tradition du Vinaya selon le Dharmagupta, que ce soit de Taiwan, de Corée, du Vietnam, ou d'autres pays, conformément au rite de bhiksuni upasampada. Dans le Dharmagupta Vinaya, les bhiksunis sont d'abord ordonnées par dix bhiksunis. Ensuite, ces bhiksunis (pen-fa-ni) de „Dharma de base" et le maître des préceptes bhiksuni vont ensemble devant une assemblée de dix bhiksus le même jour. Une telle ordination serait très facile à arranger.
L'ordination de bhiksuni peut être accomplie par des bhiksus et des bhiksunis de la tradition Dharmagupta selon le rite bhiksuni upasampada. Dans le Vinaya de Dharmagupta, les bhiksunis sont ordonnées par dix bhiksunis et vont ensuite le même jour devant une assemblée de dix bhiksus.
Dans ce cas, des nonnes de tradition tibétaine peuvent être ordonnées par des bhiksus et des bhiksunis de tradition Vinaya de Dharmagupta. C'est cette procédure qui fut utilisée pour rétablir le Sangha des bhiksuni au Sri Lanka. Les trois premiers groupes de bhiksunis de Sri Lanka ont été ordonnés par des bhiksus et des bhiksunis de traditions chinoise et coréenne.
Depuis 1998, les ordinations ont été menées par des bhiksus Theravada du Sri Lanka avec des bhiksunis de Sri Lanka, selon le rite d'ordination des bhiksuni de la tradition Theravada. Les moines de Sri Lanka autorisent les bhiksunis nouvellement ordonnées à agir en maîtresses d'ordinations en raisons de circonstances particulières et parce que bon nombre de ces bhiksunis avaient accédé au statut de "moniale des dix préceptes" depuis vingt ans ou plus. Les bhiksunis de Sri Lanka observent désormais les 311 préceptes de bhiksuni selon la tradition Theravada et sont acceptées dans la société sri lankaise comme des bhiksunis de tradition Theravada. De même, les nonnes de tradition tibétaine pourraient recevoir l'ordination de bhiksuni dans la tradition Dharmagupta et pratiquer selon le Vinaya Mulasarvastivada. Au bout de douze ans, elles pourraient accomplir l'ordination de bhiksuni en compagnie de bhiksus de la tradition tibétaine Mulasarvastivada.
D. Question: Existe-t-il des renseignements clairs indiquant que les lignées de bhiksu et de bhiksuni existant en Asie orientale sont ininterrompues?
Oui. On trouvera en annexe les références des textes documentant que: (1) la lignée chinoise des bhiksu ayant eu cours en Asie orientale remonte jusqu'au Bouddha Sakyamuni lui-même; (24) et (2) la lignée des bhiksunis remonte jusqu'à la première bhiksuni Ching Chien (Jing-jian) en 357 après J.C. Les références des textes documentant ces deux lignées sont annexés plus bas.(25)
Le maître chinois Dao-hai (Tao-hai) affirme que: "En un mot, la lignée d'ordination des bhiksuni en Chine a été clairement interrompu (réception des règles de base d'un sangha uniquement composé de bhiksunis, sans mentionner l'octroi de l'ordination par un groupe de bhiksus) pendant la dynastie Sung (environ A.D. 972)." (26) Cette affirmation est réfutée par une documentation claire. Pendant la dynastie Sung fu nord, l'empereur T'ai-tsu (Tai-zu) a déclanché la persécution du bouddhisme et interdit aux bhiksunis de se rendre dans des monastères de bhiksus pour recevoir l'ordination. Mais cette interdiction n'a pas duré. Après la mort de l'empereur T'ai-tsu (Tai-zu) en 976, le pouvoir revint à son fils T'ai-tsung (Tai-zong) qui était bien disposé à l'égard du bouddhisme.(27) Pour preuve, on peut consulter des documents historiques selon lesquels T'ai-tsung (Tai-zong) fit ériger une plateforme d'ordination en l'an 978. D'autres ont été érigés en 980, 1001, 1009, et 1010.(28) L'année 1010 a été particulièrement importante, avec la mise en place de 72 plateformes d'ordination à travers le pays (cf. documents annexes)
E. Question: Comment l'ordination siksamana doit-elle être accomplie?
1. Les préceptes siksamana peuvent être conférés par des bhiksunis de la lignée Dharmagupta selon la tradition Mulasarvastivada, en utilisant les préceptes siksamana de cette dernière. Cela est possible parce que les bhiksunis ordonnées selon le Vinaya de Dharmagupta détiennent tous les préceptes siksamana, comme l'explique le Vinaya de la tradition Mulasarvastivada. Les préceptes siksamana peuvent être expliqués par les bhiksunis en tibétain, en utilisant le texte tibétain du Mulasarvastivada.
2. L'entraînement des nonnes aux préceptes de bhiksunis peut être expliqué aux candidates durant ces deux années d'entraînement siksamana, parce que les siksamana sont autorisées à étudier les préceptes de bhiksuni. L'entraînement des nonnes aux préceptes de siksamana durant deux ans peut être accompli de trois manières:
3. Il est clair dans les textes de toutes les traditions du Vinaya que les préceptes de sramanerika et de siksamana doivent êtres octroyés par des bhiksunis. L'exercice des nonnes aux préceptes de bhiksuni peut être expliqué aux candidates durant ces deux ans d'entraînement siksamana, parce que les siksamanas sont autorisées à étudier les préceptes de bhiksuni. Selon le Vinaya du Dharmagupta, une siksamana doit étudier les préceptes de bhiksuni pendant deux ans.(29).
Cette préparation peut être menée de deux façons:
4. Des exceptions concernant l'ordination siksamana sont possibles dans certaines circonstances. Dans le Kunkhyen Tsonaba Sherab Zangpo's Dulwa Tsotik, (30) dans le contexte de l'entraînement de deux ans de siksamana, il est dit que le siksamana doit prendre les préceptes auprès "d'un upadhyayika et d'un karmakarika, en même temps qu'auprès d'un sangha de bhiksunis." Dans un "pays central" le sangha féminin doit comprendre douze bhiksunis, dans un "pays frontalier", où l'on ne trouve pas douze bhiksunis, six bhiksunis doivent être présentes. Si le nombre des bhiksunis est incomplet et si les préceptes sont donnés par un groupe de quatre bhiksunis, il est dit que les préceptes croissent, quand bien même ceux qui ont octroyé l'ordination ont commis une faute (nyes byas; duskrta). Le même texte dit, "S'il n'est pas possible de trouver les bhiksunis requises, il est quand même permis au Sangha de bhiksu de conférer les préceptes siksamana (dge slong ma de dag ma rnyed na/ dge slong pha'i dge 'dun gyis kyang dge slob ma'i bslab pa sbyin du rung ste)." (31)
F. Question: Y a-t-il une ou deux lignées de bhiksuni en Chine?
Il y a une lignée de bhiksuni de la tradition de Dharmagupta, pas deux.
En 357 de l'ère courante, Ching Chien (Jing-jian) a été ordonnée bhiksuni seulement par des bhiksus, parce qu'il n'y avait pas de bhiksunis en Chine à cette époque. Traditionnellement, les bouddhistes chinois y voient le début de l'ordination des bhiksuni en Chine. Après l'arrivée de Bhiksuni Devasara et d'autres bhiksunis de Sri Lanka, Hui-kuo (Hui-guo) et d'autres bhiksunis chinoises ont été ré-ordonnées par à la fois des bhiksus et des bhiksunis, au cours d'une cérémonie célébrée par le maître bhiksu master Sanghavarman et par la vénérable bhiksuni Devasara (Pali. Tessara, Chin. Tieh-so-lo) en 434.
Bien que l'ordination de bhiksuni uniquement par des bhiksus soit une procédure défectueuse, elle est considérée valable. Même le maître supérieur de Vinaya. Dao Hai (Tao-hai), qui se soucie de l'état de la pratique générale du Vinaya en ce temps-là, est d'accord que l'ordination de bhiksuni seulement par des bhiksus est valable, quand bien même les bhiksus ayant accompli une telle ordination ont commis une transgression mineure. La source du Vinaya Pitaka selon Dharmagupta pour l'ordination de bhiksuni seulement par des bhiksus se trouve dans le quatrième gurudharma, comme expliqué ci-dessus. C'est l'équivalent du premier gurudharma du Vinaya Mulasarvastivada. Comme l'a mentionné Bhikæu Dao Hai (Tao-hai), le maître de Vinaya Gunavarman du 4ème siècle et le maître de Dharmagupta Tao-Hsuan (Tao-xuan) du 7ème, convenaient qu'une ordination de bhiksuni conférée seulement par des bhiksus est valide.(32)
La ligné commencée par Ching Chien (Jing-jian) a été renforcée par la ré-ordination des bhiksunis lors d'une cérémonie de double ordination menée en 434 par des bhiksunis de Sri Lanka, avec des bhiksus chinois, conduit par Sanghavarman. Cela a été fait pour dissiper les doutes des nonnes qui avaient été ordonnées auparavant uniquement par des bhiksus et qui se demandaient si une ordination conférée seulement par des bhiksus était suffisante. L'histoire de la lignée de bhiksuni, commencé par Mahaprajapati et transmise d'Inde à Sri Lanka par la fille du roi Asoka, Sanghamitta, puis par Devasara et onze autre bhiksunis de Sri Lanka en China, est bien documentée et peut être obtenue auprès du Comité de l'Ordre des Bhiksuni de Sri Lanka.
Aujourd'hui, en Asie orientale, lorsqu'une bhiksuni est invitée à servir de maîtresse d'ordination de bhiksuni, on ne lui demande pas si elle a été ordonnée au cours d'une simple ou d'une double cérémonie d'ordination. Les deux types d'ordination sont considérés valables. Ainsi, il n'y a qu'une seule lignée d'ordination de bhiksuni, pas deux.
G. Question: Existe-t-il des documents dans lesquels la lignée du Vinaya des Bhiksuni selon Dharmagupta est enregistrée?
La lignée des bhiksus en Chine peut être retracée en remontant jusqu'au Bouddha. La lignée des bhiksuni en Chine peut être retracée jusqu'à Ching Chien (Jing-jian), la première bhiksuni chinoise, en 357. Les références du texte documentant la lignée de bhiksu jusqu'au temps du Bouddha Sakyamuni se trouve en annexe. Le texte documentant la lignée de bhiksuni en Chine depuis la première bhiksunis chinoise jusqu'à présent y figure également. Les sources du Vinaya documentant la validité de l'ordination Dharmagupta de bhiksuni ont déjà été données ci-dessus, y compris (1) l'ordination de bhiksuni par des bhiksus seulement, et (2) l'ordination de bhiksuni par un double Sangha de bhiksunis et de bhiksus (cf. pp. 1-3 de ce document).
H. Question: Les cérémonies d'ordination des bhikshunis accomplies en Asie orientale sont-elles conformes aux instructions prescrites par le Vinaya selon Dharmaguptaka?
1. Dans les cérémonies d'ordination de bhiksuni menées à Taiwan, les nonnes sont ordonnées par groupes de trois, et non pas de cent ou deux cents. Nombreuses, les candidates sont divisées en petits groupes de trois, comme dans la tradition tibétaine, ce qui explique pourquoi la cérémonie dure longtemps. La procédure est menée conformément au rite d'ordination plénière de bhiksuni, selon les textes du Vinaya. Les bhiksunis nouvellement ordonnées sont informées individuellement, trois par trois, du moment exact de leur ordination, afin de déterminer leur ancienneté. Savoir qui est plus ancien que soi-même est considéré comme très important dans la vie quotidienne selon les traditions de Chine, de Corée, de Taiwan et du Vietnam. Bhiksus et bhiksunis ont profondément conscience de l'ancienneté monastique déterminée par le moment de l'ordination et restent debout, marchent ou s'assoient en fonction de celle-ci.
2. Le terme sanskrit pathati (Tib. 'don pa, Chin. nien/nian) recouvre deux significations: "lire (à haute voix)" et "réciter (à haute voix)". Ce mot peut être doncinterprété des deux manières, réciter un texte par coeur ou le lire à haute voix un texte. En chinois, "réciter des sutras" se dit généralement "nien ching (nian-jing)" et comme en sanskrit, peut signifier aussi bien à "lire à haute voix" (un texte) qu'à "réciter à haute voix" (par coeur). En tibétain, "réciter le Pratimoksa Sutra" se dit "so sor thar pa'i mdo 'don pa"; en chinois, "sou po-lo-ti-mu-chai ou sung po-lo-ti-mu-chai" (aussi bien sou que sung signifient lire à haute voix).
La différence entre la pratique des premiers temps et aujourd'hui est aisée à expliquer. Il est vrai que du temps du Bouddha et lorsque les textes du Vinaya ont été composés, écrire n'était pas d'usage commun dans la société. Par conséquent, à cette époque les textes à étaient transmis oralement, de mémoire. À Taiwan aujourd'hui, il est considéré approprié pour le maître des préceptes de lire certaines parties du rituel à haute voix lors de la procédure d'ordination, bien que les candidats doivent apprendre les rituels par coeur et ne sont pas autorisés à se reposer sur un texte quelconque durant le rite. Soit ils récitent les sections idoines du texte par coeur, soit ils les répètent après le maître. Apprendre des extraits des textes par coeur est une partie intégrante de la préparation des candidats durant les trente ou quarante-cinq jours de la cérémonie d'ordination de la Triple plateforme. Les candidates occidentales à l'ordination de bhiksuni sont également tenues d'apprendre certaines parties du rite par coeur (par exemple, les questions concernant les entraves).
Il est clair qu'il existe aujourd'hui une lignée vivante de bhiksunis, comptant plus de 58,000 bhiksunis en Chine, en Corée, à Taiwan, au Vietnam et ailleurs. Cette lignée remonte au Bouddha Sakyamuni et à la première nonne, Mahaprajapati. La lignée fut transmise de l'Inde à Sri Lanka par Sanghamitta, puis de Sri Lanka en Chine par Devasara; là, il a fusionné avec la lignée déjà existante des bhiksunis qui avaient été ordonnées par des bhiksus uniquement. La lignée a ensuite prospéré en Chine et de là, a été transmise en Corée, à Taiwan, au Vietnam et dans d'autres pays. Même s'il est vrai que toutes les ordinations bhiksuni n'ont pas été accomplies selon la double procédure, il est indéniable que la lignée chinoise de bhiksuni s'est poursuivie continûment jusqu'à nos jours. En conséquence, il n'y a pas d'obstacle à l'accomplissement de l'ordination de bhiksuni pour les nonnes selon la tradition tibétaine.
1. Cullavagga X.2.1 (Vin II 257,79). Pour une liste complète de références concernant ces huit gurudharmas dans les différentes versions du Vinaya et un tableau montrant la différence d'ordre et autres variantes, cf. Jin-il Chung, "Gurudharma und Astau Gurudharmah," Indo-Iranian Journal 42 (1999), pp. 227-34.
2. Bla maíi chos brgyad (connu aussi sous le nom de: lCi baíi chos brgyad). Tibetan Mulasarvastivada Vinaya, Lhasa Kangyur, Delhi, ëDul ba, vol. Da (11), p. 154a5-7: dge slong rnam las bud med rnams kyis rab tu 'byung ba dang/ bsnyen par rdzogs nas/ dge slong ma'i dngos por 'gyur ba rab tu rtogs par bya'o/ kun dga' bo ngas 'di ni/ bud med rnams kyi nyes pa dgag cing mi 'da' bar bya ba'i phyir/ bla ma'i chos dang por bcas te/ de la bud med rnams kyis nam 'tsho'i bar du bslab par bya'o//. Idem dans le Peking Kangyur, ëDul ba, vol. Ne 99b-101b, p. 162, folio 99b1-2 ff.
3. Une traduction partielle se trouve dans Diana Paul, Women in Buddhism, p. 85. „En présence de moines, O Ananda, il est attendu des femmes qu'elles demandent l'ordination pour continuer en tant que nonnes. Je déclare ceci comme première règle importante afin que les femmes surmontent les entraves, afin que l'instruction se poursuive toute la vie durant. "Cette traduction se fonde sur C. M. Ridding andLouis de la Vallée Poussin, "A Fragment of the Sanskrit Vinaya. Bhiksunikarmavacana," Bulletin of the School of Oriental Studies 1:3(1920) 123-43. Cf. Michael Schmidt, "Bhiksuni-Karmavacana. Die Handschrift Sansk. c.25(R) der Bodlein Library Oxford, "in Studien zur Indologie und Buddhismuskunde. Festgabe des Seminars für Indologie und Buddhismuskunde für Prof. Dr. Heinz Bechert zum 60. Geburtstag am 26. Juni 1992 (Bonn: Indica et Tibetica, 1993, pp. 239-88).
Le premier gurudharma correspondant dans le texte sanskrit du Mulasarvastivada BhiKaVa(S), folio 4b5-5a1, énonce: bhiksubhyah sakasad ananda matrgramena pravrajyopasanpad bhiksunibhavah pratikanksitavya imam aham ananda matrgramasya prathamam gurudharmmam prajñapayamy avaranayanatikrama (5a1) (n)aya yatra matrgramena yavajjivan siksa karaniya. Cf. Michael Schmidt, "Zur Schulzugehörigkeit einer nepalesischen Handschrift der Bhikshuni-Karmavacana," in Untersuchungen zur buddhistischen Literatur (Sanskrit-Wörter-buch der buddhistischen Texte aus den Turfan-Funden, Beiheft 5) (Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht, 1994).
4. Les textes de six écoles du Vinaya se trouvent en traduction chinoise: Dharmagupta, Mahiasaka, Mahasanghika, Theravada, Sarvastivada, et Malasarvastivada. Mulasarvastivada: Taisho 24, T.1451, p. 351b, ligne 19. "Une bhiksuni doit requérir d'aller de l'avant et l'ordination plénière afin d'obtenir la nature de bhiksuni auprès de bhiksus."
5. Dharmagupta: Taisho 22, T.1428 , 923b, ligne 8.
6. Sarvastivadaastivada: Taisho 23, T. 1435, p. 345c.
7. Cullavagga X, I. B. Horner, The Book of the Discipline, vol. 5, p. 355.
8. Cullavagga X, I.B. Horner, The Book of the Discipline, vol. 5, pp.375-379.
9. Lhasa Kangyur, Vol. Da [11] p. 158a6-7 bcom ldan 'das kyis bka' stsal pa/ go'u ta mi skye dgu'i bdag mo chen mo la sogs pa shåkya mo lnga brgya rnams ni/ bla ma'i chos rnams khas blangs pas/ rab tu byung zhing bsnyen par rdzogs te/ dge slong ma' dngos por gyur to/ bud med gzhan ni rim bzhin bya ste/.
10. Ibid., p. pp. 158a7-181a4.
11. Paul, Women in Buddhism, p. 86-94.
12. T.24, p.459c, ligne 10 jusqu'à p.465a, ligne 20.
13. Mulasarvastivada: Taisho 24, p. 351c.
14. Dharmagupta: Taisho 22, T. p. 185b.
15. T.22, p.218b, ligne 9.
16. Taisho 22, T.1425, p. 474.
17. T.22, p.471b, ligne 12.
18. T.23, p.331b, ligne15.
19. Nan-chuan Da-tsang Ching, vol.4, p.341.
20. Nan-chuan Da-tsang Ching, vol.4, p.360-364.
21. T22. p.1065b, ligne 11.
22. Tib. tshangs spyod nyer gnas kyi sdom pa.
23. T22, p. 813b, ligne 15.
24. Lu-tsung t'e-pu (La lignée de l'Ecole Vinaya), compilée par Yuan-liang pendant la dynastie des Ching (Qing) (Taipei: Hsin-wen-fong Publications, 1987).
25. Complete Records of the Biographies of Biksunis (Taipei: Fo-chiao Publications, 1988). Cet ouvrage comprend deux compilations: (1) Pi-chiu-ni chuan (Les biographies de Bhiksunis), Réunie par Pao-chiang au 6ème siècle, et (2) Hsu Pi-chiu-ni chuan (Suite des Biographies de Bhiksunis), réunie par Chen-hua (1911-).
26. Voir Bhikkhu Tao-hai, "Discussion of Bhiksuni Ordination and Its Lineage in China: Based on Scriptures of Chinese Vinaya and Historical Facts, "Contribution à la Conférence sur le Vinaya tenue à Dharamsala en 1998, pp. 17-18.
27. Heng-ching Shih, "Lineage and Transmission: Integrating the Chinese and Tibetan Orders of Buddhist Nuns" Chung-hwa Buddhist Journal I, No.13 (2000): 529-31.
28. Sik Chien-yi, Three Chapters on the Refreshing Sound of the Dharma: The Collective Essays of the "Re-Ordination of Nun,î (Nantou: Dakinava Press, 2002), p. 13.
29. T.22, p. 1048c, ligne 8.
30. Commentaire tibétain 'Dul ba mtsho tik, par mTso sna ba shes rab bzang po (b. 13th cent.). Le titre complet du texte est le suivant, Dul ba mdo rtsa'i 'grel pa legs bshad nyi ma'i 'od zer (TBRC Code W12567).Vol. Ka (1), p. 120a4-5.
31. Vol. Ka (1), p. 120a5-6.
32. Ibid., p. 6.